surprises

un cheveu oublié sur le lit

Thursday, November 30, 2006

 
hier soir, j'ai regardé singing in the rain et j'ai beaucoup aimé.
aujourd'hui matin, j'ai passé une très bonne matinée, à voir des gens que j'aime bien, voire beaucoup, et à boire des coups.
après, je suis rentré chez moi et je me suis arrêté à la boulangerie, en bas. sur tout le chemin, je sifflais singing in the rain (and i'm happy again).
dans la boulangerie, j'ai commandé un petit pain au fromage, un autre intégral et puis une couque à la crème pâtissière. je sifflais encore, mais je me suis arrêté un moment. parce qu'à la radio, il y avait singing in the rain.
j'ai fait un grand sourire à la vendeuse, lui ai payé ma commande et suis sorti en sifflant.

j'aimais bien.

Monday, November 27, 2006

 
j'ai enfin acheté un recueil de seferis.
j'ai hâte de commencer.
en espérant ne pas trop le laisser de côté...

Tuesday, November 21, 2006

 
- Si on inventait une voiture qui utilise des blagues à deux balles comme combustible, tu irais loin, je t'assure.
- Tu sais, on ne peut nier la réalité de la dégénérescence intellectuelle en ce monde, répondis-je d'un air humble.

[H.Murakami, encore lui - 1999]

 
hier, j'ai regardé par la fenêtre et il pleuvait comme vache qui pisse.
j'ai roulé sur l'autoroute et il faisait plutôt dégueulasse et dangereux.
j'imaginais les gens râler contre le temps.
quel temps de merde !
on n'a vraiment pas chance !
nondidju d'nondidju d'nondidju !

moi, je rigolais et je me disais mais c'est du temps de saison.
c'est normal, après tout, d'avoir de la pluie en automne.

plus tard, j'étais dans la voiture avec mon grand-père.
et voilà qu'il dit on n'a vraiment pas d'chance avec le temps.
et là je souris et je lui dis boâh c'est du temps de saison.

il n'a pas répondu.

Thursday, November 16, 2006

 
Mais, après tout, ce n'est pas pour faire rire les humains que la Terre se donne la peine de tourner autour du Soleil [...]

[H.Murakami, 1999]

Tuesday, November 14, 2006

 
Je suis en train de scanner des photos d'identité à partir de fichiers d'inscription. Je vois défiler des visages toute la journée. Des beaux, des marrants, des tristes, des sages et des moins sages. C'est plein de vie, de jeunesse et de piercings.

Sur une des fiches, il est noté à la main :

rendu dossier 1/9
décédée le 23/10/06

Mais sur la photo, cette fille vit encore.
Je ne l'ai jamais croisée dans les couloirs.
Et je ne comprends pas pourquoi les dates ne correspondent pas.

Monday, November 13, 2006

 
quand on s'assied au chat noir, sur saint-maur, on a l'impression qu'on ne peut boire que du café.

mais le thé vert est bon aussi.

Friday, November 10, 2006

 
Nous marchons dans le monde
Ouvert ainsi qu'une main
Quittant nos chambres en désordre
Pour aller vers le plus grand désordre
De l'air, des chemins et des fleurs
Qui font dans nos haleines
Trembler la buée de l'amour réappris

[e.brogniet, 2001]

 
aujourd'hui, j'ai reçu un mail.
elle me parlait de sa journée, de ses neveux, de l'âne et des petites lampes. l'image était claire et il ne manquait que mes yeux
pour observer le tableau. pourtant, il existait. il était là. mais je ne le voyais pas. elle le voyait pour moi.
aujourd'hui, j'étais aveugle et j'ai vu.
aujourd'hui, j'ai fermé les yeux.
mais je vois toujours.

Monday, November 06, 2006

 
je suis heureux.

un point, c'est tout.

c'est fou comme il est impossible de transmettre ce sentiment de bien-être. je suis persuadé que je pourrai tenter d'utiliser tous les mots du monde et toutes les langues du monde et que je n'y arriverais pas encore. c'est une envie de partager à sens unique. quand ça vous prend, ça ne vous lâche pas. en tout cas, pas avant un certain temps. mais ça reste là. et ça vous bouffe l'estomac comme c'est plus possible. ça donne faim d'un rayon de soleil et d'une corneille qui baîlle. ça donne envie de courir à poil et de prouver aux autres que c'est marrant, de courir à poil.

sauf que là, maintenant, je suis au bureau et qu'il m'est totalement impossible de courir à poil. j'ai deux collègues qui pourraient mal le prendre. enfin, c'est surtout qu'elles ne comprendraient pas, peut-être, mon envie de courir à poil. mon envie d'être amoureux. mon état amoureux. mon envie d'elle et de personne d'autre. mon envie de voir dans ses yeux et de voir que c'est elle qui voit dans les miens.

c'est pas possible comme je suis heureux.

Thursday, November 02, 2006

 

on prend les mêmes et on recommence

Nous sommes rentrés en marchant, avec son vélo à côté. Quand elle laisse son vélo quelque part, elle l’attache toujours avec deux cadenas. Au moins, elle est sûre de ne pas se le faire voler. Après, elle y attache aussi son casque. Comme ça, elle ne doit pas l’emporter. Peut-être est-ce par paresse, mais j’en doute. Je crois que cest juste pour compléter le tableau du vélo laissé seul à lui-même et à la rue. Parce qu’un vélo, seul, en rue, ça fait toujours un peu triste, non ? Alors autant y ajouter un casque, que j’me dis. Ça doit rajouter quelque chose d’humain, quelque part.


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