surprises

un cheveu oublié sur le lit

Wednesday, April 26, 2006

 

yeah yeah yeah

plus que quelques heures pour sceller le sac et donner des bisous et puis c'est l'envol pour montréal !
yeah yeah yeah !
cool cool cool !

wouhou

pour plus d'explications, consultez ambroise.

Friday, April 21, 2006

 
chaque jour apporte son lot d'images. on va finir par croire que les caméras dans la rue, finalement, c'est pour notre bien, pas pour nous surveiller. si je peux éprouver beaucoup de tristesse envers la famille du pauvre garçon "tué pour un mp3", je ne peux m'empêcher de faire un pas en arrière et constater les réactions de mes contemporains.

ici, on organise un pétition pour que ça n'arrive plus. on est persuadé que signer un papier virtuel (la pétition circule sur le net) empêchera dorénavant tout agresseur de sortir un couteau ou toute autre arme, en vue, éventuellement, de l'utiliser contre un agressé potentiel.
là, des journalistes se jettent sur un fait divers qui aurait très bien pu remplir une colonne des journeaux populaires s'il ne s'était pas déroulé dans un endroit fréquenté et à une heure "de pointe".
ici, encore, ce sont les gens qui regardent le jt, effaré, remarquant, encore une fois, que ce sont des "étrangers", qu'on n'est plus en sécurité nulle part, qu'avant, on pouvait circuler en rue sans danger.

j'avoue être dépassé par la tournure des événements. oui, j'imagine que ce garçon aurait peut-être fait partie des premiers à signer une pétition contre les agressions, si c'était arrivé à un de ses amis ou même à un autre jeune de son âge. oui, j'imagine qu'il serait peut-être même allé manifesté.
mais qu'aurait-il pu faire face à deux gars qui le menacent avec un couteau. pas grand chose apparemment. moi non plus d'ailleurs, je n'aurais rien pu faire.
je n'ai pas la prétention ici d'apporter quoi que ce soit à un débat par ailleurs suralimenté par la presse. juste faire part de mon ras-le-bol. marre des grattes-merdes. marre des réactions primaires (même si celle-ci en fait partie.) marre, quoi.
on va retrouver les agresseurs, les mettre en prison, puis qui parlera encore de tout ça dans six mois ou dans deux ans ? si ça tombe, j'aurai même oublié le prénom du garçon.

Sunday, April 16, 2006

 

dimanche, 21h56

en fait, j’aurais pu tomber comme ça, en plein milieu de la rue. personne ne m’aurait regardé.

mais j’ai continué. et j’ai croisé des hommes bagués, les yeux bas, la bouche ouverte. et des femmes bouclée, les yeux grands ouverts, la bouche pincée. ils ne savaient pas où ils allaient. ils étaient un peu perdus, je crois.

un mort et un blessé, à une heure d’intervalle, dans la même rue, ça peut plomber l’humeur. pas de chance pour moi. j’y suis resté. et je vois encore la tache de sang sur l’asphalte.

puis j’ai pris des guitares dans les veines. et des voix dans les oreilles. je croyais que ça me faisait du bien. j’avais peut-être raison. mais rien n’est venu. sinon des gens, pour dire bonjour. avec le sourire. et des t-shirts mono. c’était un peu la galerie.

j’aurais très bien pu terminer la nuit seul. j’avais mille raisons de le faire. mais j’en ai une ou deux qui m’en empêche. c’est con, parfois, les raisons.

les japonais poussent leurs fleurs de printemps. la rue est rose, jusqu’à la chute des pétales. après, tout le monde dira que c’était plus beau avant. mais tout le monde aura oublié comment c’était avant. tout le monde regardera vers le passé, les yeux fermés, pour ne pas s’avancer vers des lendemains peut-être meilleurs. tout le monde a peur. tout le monde dort en montrant les dents. et ça aussi, ça fait peur.

plus personne ne boit l’eau des sources. plus personne ne mange à même le pain. on se lave les mains, on se frotte la bouche, on tourne la langue septante sept fois sept fois dans la gorge des autres, puis on ne parle pas. plus personne n’accepte les sourires. plus personne n’ose encore croire en l’amitié, au bonheur, au soleil derrière les nuages. tout le monde choisit la facilité, parce qu’au fond, la facilité, c’est quand même plus confortable. et puis on ne se pose plus de questions. comme quoi, c’est utile aussi.

je crois qu’on a tous besoin d’orofar. les notices de pharmacies regorgent de consignes acceptables et recommandables. il faut manger les pharmacies, pour ne plus tomber malade de la tête. il faut manger les pharmaciens et les pharmaciennes. il faut manger les serpents verts qui courent les croix de néon et éparpiller dans les rues au sang d’asphalte des milliers de papiers vindicatifs qui nous disent ce qu’on pourra encore manger et ce qu’on ne pourra plus boire. il faut faire tout ça avant qu’il ne soit trop tard, avant que nos anges gardiens ne nous aient abandonnés. avant que tout le monde dorme, aussi. avant que tout le monde dorme.

avant que tout le monde dorme.

Friday, April 14, 2006

 
je ne fais plus grand chose de constructif pour l'instant.
mais c'est pas grave.
je me sens bien.

Tuesday, April 11, 2006

 

je découvre :

yvon le men et son besoin de poème. et j'aime bien.

Au bord d'un étang
une image contemple sa peur
dans la glace

les mirages, aussi
craignent de mourir

donnez-leur des images
donnez-nous des mots

Tuesday, April 04, 2006

 

back to the future

mardi 4 avril 2006, 13h50

je feuillette les magazines en sirotant mon déca. le soir est tombé plus tard aujourd’hui, mais je ne pense pas qu’il se soit blessé. les vaches restent dans le pré et les radiateurs de la maison ont depuis longtemps déjà entamé leur concert nocturne. le bâtiment est vide, pourtant. les pièces ne parlent plus. elles crient. et j’entends leur silence comme des aveux mortifère, ignifuges. les meubles ont disparus et les murs ont pris froid. un trou noir a plongé par la fenêtre. il s’est collé aux châssis, aux plintes et aux clenches. il a hérité d’une tradition humaine et se l’approprie pour me rendre un million de molécules, d’atomes crochus à ma solitude. il m’embrasse à chaque retour, de plus en plus éloigné, et j’aime cette relation privilégiée. nous ne nous parlons pas puisque nous savons que c’est inutile. nous dialoguons simplement, comme deux amis proches. nous nous donnons la main et la serrons très fort. nous respirons le même air et nous écrivons.

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