réflexion du jour, dans une conversation sur les femmes, avec françois. autant dire qu'on n'était pas au beau fixe :
"nous, les mecs, on a des couilles, mais c'est tout ce qu'on a."
Les grues sont des arbres qui meurent plus vite que les arbres et la succession lente et saccadée de ces morts insolites m’accablent par moments comme s’il en dépendait de ma propre vie. Les oiseaux, eux, ne s’y trompent pas et préfèrent à le technicité des premiers l’intimité profonde des seconds qui, seuls, parviennent à cacher leurs peurs derrière de savants feuillages. Ardus feuillages que les grues, malgré leurs vains efforts, ne parviennent à reproduire. Les couleurs de l’automne confèrent aux arbres de nouveaux attraits face auxquelles les grues, à nouveau, ne peuvent rien. Seuls les hommes viennent caresser leurs courbes anguleuses. Seuls les hommes, aussi, viennent leur rendre une mort douce, dans le démantèlement de leur mécanique cosmique. Et seuls les hommes donnent la mort aux arbres, mais cette autre mort, absurde et dure, des effusions de sève et de sang. Seuls les hommes semblent équilibrer la justice établie par les oiseaux.
A moins que ce ne soit le contraire.