surprises

un cheveu oublié sur le lit

Saturday, December 31, 2005

 

hugo

j'ai passé la soirée d'hier avec lui. c'est fou ce que ça fait du bien de faire rire un enfant. je me rends compte qu'il me rend hyper sensible. chaque fois que je le vois, je ne sais pas pourquoi, j'ai une goutte à l'oeil. pas de conjonctivite, non. juste une sorte de bonheur délétère. une petite joie. et je me pose mille questions : comment va-t-il grandir ? est-ce qu'un jour, comme moi, il va prendre ces décisions difficile de se séparer de certains membres de sa famille ? est-ce qu'il va devenir un jeune délinquant ? ou est-ce que, au contraire, "on en fera un médecin" ?

ma mère me dit qu'il lui fait penser à moi, à son âge. ça fait drôle d'entendre ça. et puis c'est quand même incroyable. moi qui pensais ne pas pouvoir "supporter" des enfants, voilà que je mets à vouloir devenir très proche de lui. à vouloir m'en occuper. même si je reste très gauche. je n'ai d'ailleurs encore jamais tenté de le changer ou quoi que ce soit. mais j'ai un peu l'impression de vouloir être une sorte de parrain spirituel ou un truc dans le genre. faut que je fasse gaffe quand même. ce n'est pas tant à moi qu'à ses parents à l'éduquer. m'enfin, parfois, quand je vois son père, j'ai un peu peur.

mais bon. juste pour dire que voilà. c'est hugo.

Friday, December 30, 2005

 
juste pour dire que...

non, je n'ai rien à dire.

Wednesday, December 28, 2005

 

un nouveau groupe ?

je reviens d'une soirée entre amis. cool, sympa, bon-enfant, pourrait-on dire.
si ce n'est qu'elle m'a permis de découvrir une nouvelle production de notre bien plate belgique. "jtlcatmams" (prononcez [jitéèlcatmams].) en somme, il s'agit bien évidemment ici d'un acrostiche derrière lequel se réfugie un jeune duo de rap de la région de... andenne (dont je viens moi aussi) !
et leur nom réel (et poétique) n'est autre que "je tartine la chatte à ta mère avec mon stron" (ou quelque chose comme ça, je n'ai pas tout retenu.) néanmoins, il arrive à décrire avec quelque précision l'ambiance andennaise et ces "lyrics" improvisés sont du plus bel effet. je ne sais si on aura un jour la "chance" de les entendre ailleurs que sur le cd qu'ils proposent à toute personne qui rentre dans la pièce, en les accueillant d'un gras et régional "et ? t'es pas producteur, toi ? t'aimes le rap, hein ?", mais, ce deux titres, que j'ai eu l'immense privilège de découvrir ce soir, est disponible auprès des rappeurs eux-mêmes (dam's & tonnerre.)
à bon entendeur (s'il en existe...)

Tuesday, December 27, 2005

 

corono à l'ancienne

de honte en bas de l’escalier, j’observe mon père les bras plein de clous et de sang sur les clous qu’il a arraché aux suppliciés de la veille, ceux-là même que l’encens a épargné le soir de leur communion et qu’on avait regardés dans des cages aussi, avec mes parents, saouls de joie devant la découverte des attractions musicales.

la nuit naît des choses graves et sombres que jadis je mangeais, enfant de mes atomes crochus.
la nuit naît aussi l’âge d’homme qu’on oublie souvent dans ses cuvettes.
la nuit naît la blessure éternelle de l’aven.
et les morts étrangers au son du corps.

Sunday, December 25, 2005

 

cette année, pour noël...

j'étais chez ma chère maman.

elle avait en outre invité mon frère, ma soeur et mon neveu, ainsi que mon oncle. mon beau-père était également présent avec ses deux fils. sans oublier boris, le chien de ma soeur qui, pour une fois, m'a semblé bien calme.

soyons honnête, j'y allais surtout pour bien manger. mais cette réunion forcée a renforcé une nouvelle fois mon opinion au sujet de ma famille : nous n'avons pas grand chose en commun, à vrai dire. et, qui plus est, pas grand chose à partager, apparemment. du moins dans ce genre de rassemblement. de mon côté, j'ai traîné une larme à l'oeil toute la soirée en observant mon neveu (mélancolie, quand tu nous tiens... je remercie d'ailleurs ma soeur, même si elle ne lira jamais ce blog, d'avoir pondu un gamin aussi mignon.) c'est quand même bien fait, hein, un gosse ! m'enfin, ça ne m'a pas empêché de jeter une oreille sur les conversations distillées : voitures, toiture, plaques en giproc, soirée châpiteau ou au real (où mon frère aurait, selon les dires de mon oncle, repeint les murs...), etc. et ma mère qui demande à tout le monde, avec un regard de chien battu, si vraiment, c'est bon ce qu'elle a préparé, parce qu'à voir les têtes de tout le monde, elle a l'impression que c'est pas bon. mais bon, comme chacun le sait, c'était pas bon, mais super bon. m'enfin, passons outre.

pour ma part, ma plus grande découverte de ce réveillon fut tout de même celle révélée dans un de ces nombreux moments de solitude : je m'approche du divan vide. je jette un oeil sur le côté. mon dieu, le ciné télé revue (c) traîne encore ici. j'ouvre. waw ! des SUDOKUS !

voilà comment on réussit son noël seul en famille. j'en ai réussi deux et raté un. pas mal pour un débutant.

Thursday, December 22, 2005

 

no more words. non, je ne suis pas celui que vous croyez.



j’avais la mer au foyer, le vague à l’âme à ma porte et je voguais peine perdue dans une vie sans vie, m’écartant à la brasse de rives communes. l’enfant jadis ouvert se terrait dans une bulle sombre et muette, sœur de vœux en son temps et compagnon de vieillesse, le reste du temps. on avait beau lui dire de dire l’inexplicable. on avait beau lui dire de dire le pouvoir des mensonges ou les plis entre les ongles de la vie. rien n’y faisait. les gens du parc continuaient à courir en cœur et en file indienne. ceux du jardin eux aussi à laver les insectes, un à un. patte à patte.

pourtant.

les pas laissés derrière eux ne pouvaient que trahir la présence du plus grand arbre de tous les arbres. celui-là même autour duquel se sont réunis, un soir, les oiseaux de mauvaise augure pour proclamer haut et fort l’indépendance de l’écorce. celui-là même qui réunit à sa table, en un même soir, les habitants des faubourgs ennemis. celui-là même contre lequel je pleure depuis maintenant trois jours et trois nuits et devant lequel jamais tu ne t’accouderas. celui-là même, oui. qui t’a vue grandir et mentir et te verra certainement faner à mesure que les fleurs fanent.

Wednesday, December 21, 2005

 

tout s'arrête



aboli bibelot mal armé contre la vie et l’amour. rien dans les banlieues du cœur pour nous aider à assouvir nos divins défauts, nous errons contre des murs du silence et pleurons en file indienne jusqu’à ce qu’un divan japonais nous barre un jour la route. il sera rouge sang et nous nous y livrerons à maintes tentatives de recopulation mondiale, sans attendre ni entendre oh combien sont vertes les pommes du dimanche et blanches, les olives. on n’en connaît d’ailleurs jamais le prix exact. aucune précision à nos oreilles pour l’émancipation de l’envie au-delà les barreaux. ersatz aussi, celui qui n’en finira jamais de répéter les semences holistes, ce prêtre homoncule au nom innommable et qui jamais, au grand jamais, n’ouvrira un piano pour nous y montrer les cordes de la vie.

je reste bouche bée à l’appas de ma mère. j’attends en piaillant et je tourne la tête contre l’horizon, je la tourne sans cesse, de plus en plus fort pour qu’elle rencontre ce soleil né d’hiver, de l’autre côté de ma terre à moi, ma seule petite terre ensablée qui me plaît les jours de soleil et de pluie battante. les soleils battants ont, eux, cessé de m’assaillir. je n’entends plus que les échos de chambre en feu d’où pleuraient des enfants mort-nés qu’on avait abandonnés là, par tristesse et dépit, et qu’on comptait envoyer dans une chute en forêt tropicale. plus jamais d’ailleurs n’entendrais-je ces pauvres petits miens que je restaurais par moments et manque de discrétion.

aujourd’hui, je n’écoute plus non plus. j’ai perdu toute patience contre les vagues athées.

Monday, December 19, 2005

 

tiens, ça est revenu !


C’était avec une certaine folie que je grattais le fond de cette casserole. Hypnotisé par l’eau, les yeux dans le vide. C’était juste à ce moment-là. Tout se déroulait, mais je ne le savais pas. Du reste, comment aurais-je pu le savoir ? Personne ne m’avait averti et je n’aurais pu être ici et là au même moment. Absorbé donc par le reste de pâte. Absorbé par toute une tension accumulée ces trois dernières semaines. Elle se vidait d’elle-même au compte-goutte à travers mille actions stupides et mécaniques. Le trop-plein pourtant n’était toujours pas inversé. Je n’ai jamais pu comprendre l’évolution des événements. Oui, je les ai suivis. Non, je n’y ai pas pensé. Pas réfléchi. Mais qui réfléchit sur le moment ? Personne, je pense. Même pas moi, non. Et toutes ces boucles s’échappaient sans que je puisse émettre un quelconque contrôle, ne fût-ce que minime. Rien. Aucune réaction de ma part. Le concret m’échappait et l’abstrait s’échappait de moi sous une multitude de formes que je ne pourrais toujours pas identifier. Tout ce que je sais, c’est qu’il partait ailleurs, vers cet ailleurs dont personne n’ose parler.

Le voisin buvait tranquillement sa tasse de thé. Il la posait sur la table lorsque le sol se mit à trembler.

On a placé des scellés sur sa porte ce matin.

Je n’ai toujours rien compris.


Sunday, December 18, 2005

 

out of order

on remercie belgacom qui, depuis maintenant deux semaines, m'empêche de pouvoir alimenter ce blog. si vous voulez plus de détails concernant notre relation actuelle à la firme incriminée, n'hésitez pas à m'en demander. en attendant, je risque de ne pas être tendre : je déteste quand on se fout de la gueule des gens et qu'on s'embarque dans des trucs inutiles alors qu'on sait pertinemment bien, dès le départ, que ce n'est pas ça qu'il faut faire ! mais bon, apparemment, c'est comme ça que ça marche chez eux. une belle bande de fouteurs de gueule, comme on dit par chez nous.
allez. on applaudit bien fort et on leur fait un doigt d'honneur.
tous avec moi !


ps : je sais bien que ce post ne fera pas vraiment avancer le schmilblick, mais bon, au moins, cher(e) lecteur(-trice), tu peux comprendre quelque peu mon silence et, pourquoi pas, y compatir... merci à toi. je te paierai un café à l'occasion.

Monday, December 12, 2005

 

hiver né


la nuit recouvre un blanc immaculé. L’iris s’écarte sous l’ombre du ciel. on a retrouvé une tortue en suède, annonçait-on ce matin à la radio. on a aussi retrouvé un ancien combattant, mort, dans une tranchée. je crois que les voitures se sont arrêtées à ce moment précis. les gens sortaient même la tête par la fenêtre pour mieux entendre la nouvelle de cette mort improbable. le gel avait fait son affaire, comme on dit. et les sagittaires parmi eux, plus philosophes peut-être, tentaient même de s’en sortir en priant dieu qu’il les veuille absoudre.
le ridicule de la situation amusait tant la pauvre tortue, laissée pour morte, sur les côtes sud, non loin d’uppsala.

Sunday, December 11, 2005

 

blague à papa

aujourd'hui, au souper ("dîner" pour nos amis français), mon papa a fait une blague.
nous étions alors pris par un souci peu commun de rassembler nos connaissances en matière de dynastie belge. quand vint le temps de mettre à jour le nom de l'épouse de notre cher albert II, mon cher papa nous annonce, fier : "ben, c'était igloo !"
dubitatifs, nous le regardons.
il reprend : "ben oui, si c'est paola, alors c'est igloo."

fin de la communication.

Tuesday, December 06, 2005

 

mon dieu ! (bis)

je viens de "visiter" un centre de jour pour personnes âgées. moyenne d'âge : 80 ans minimum.
une odeur entre le vin chaud et sûr et la naphtaline m'accueille. les gens sont très gentils. certains ne comprennent plus rien, évidemment. on ne vieillit pas tous de la même façon. les autres, qui "vieillissent bien", ont peur de "vieillir mal." ils en voient certains qu'alzheimer attaque par surprise. alors ils ont peur de se faire avoir à leur tour.

la tapisserie de la cafetéria est plus jeune que la plupart des personnes qui fréquentent les lieux. néanmoins, elle ne date pas d'hier non plus. disons plutôt de la semaine passée. et un grand crucifix surplombe la salle. modeste, certes. pas de fioriture ou de christ agonisant. mais il est bien là, en évidence. même si la couleur du bois se fond quelque peu dans celles du tapis.

l'animatrice a l'air heureuse. elle est jeune et souriante, avec son piercing discret dans la narine. mais les personnes âgées préféraient l'ancienne. elle était plus motivée. et motivante.

moi, je sors de là. pas de quoi soigner mon cafard, en fait. même si je me réjouis que ma grand-mère, malgré ses problèmes de santé, n'en est pas encore là. et que certaines personnes, à passé 80 ans, vivent encore de manière plus ou moins enthousiaste.
dommage qu'elles ne désirent apparemment plus rien. dommage...

Monday, December 05, 2005

 

mon dieu !

voilà que je découvre quelque chose de terrifiant. une capacité à s'imposer des humeurs. je m'explique.
mon collocataire a l'humeur et l'humour badins. son petit plaisir est de me taquiner.
ce soir, par contre, il se déloge à une proposition faite la semaine passée. tentant tant bien que mal de répondre à ses humour et humeur avec les mêmes armes, je réagis cependant cette fois par ce qu'il appelle communément : "fred râle." c'est-à-dire que je me mure dans une attitude bougonne, ronchonne et semble lui tirer familèrement la gueule. tout cela, au fond, reste évidement du jeu.

sauf que voilà le problème : je joue tellement bien le jeu que j'en arrive réellement à "râler" et, si pas lui en vouloir, à tout le moins vouloir lui être désagréable. là, il vient de partir pour boire un verre. je devais aussi y aller, mais mon humeur imposée m'en a empêché.

et puis me voilà seul, à la limite de la mélancolie.
comme quoi, voilà où ça me mène, tout ça.
ai-je l'air con ? je ne pense pas. ça doit arriver à beaucoup, j'imagine.
et puis j'aime bien être tout seul aussi.

néanmoins, je ne comprends pas vraiment mes attitudes récemment. je pense agir face à lui comme face à ma copine (qui par ailleurs n'existe pas puisque je traîne encore et toujours dans les rues de bruxelles mes vieux habits de célibat) : grincheux, heureux, hésitant, rentre-dedans... attention : qu'on ne prenne pas ce dernier qualificatif au pied de la lettre. nous ne sommes pas un couple. loin de là et dieu (s'il existe) m'en garde.
m'enfin, il m'en vient parfois à avoir mal pour lui. alors je ne dis rien, comme d'habitude, parce que je ne dis rien. parce que je ne veux pas choquer.
parce que je suis un éternel hésitant.
parce que voilà.

quant à ma capacité à m'imposer des humeurs, il est grand temps que j'apprenne à maîtriser ce truc parce que c'est pas facile tous les jours de vouloir jouer avec ça.

Friday, December 02, 2005

 

bonne nouvelle

j'ai retrouvé mon baudelaire !


Thursday, December 01, 2005

 

ceci est une annonce officielle

bonjour,

je viens d'émerger, la tête lourde de relents alcoolisés.
je voudrais m'excuser pour toutes les conneries faites hier. j'ai complètement pété un câble. je dois un débriefing à mon colloc'. je devrais être rouge (plus ou moins), entre les journaux que j'ai balancé partout dans l'appart' et les coups de fil incessants. mais bon, faut assumer quand on est con... en attendant, j'ai quand même réussi à avoir trois commentaires super rapidement ! c'est la première fois que ça arrive aussi vite :-)
sinon, pour me gueuler dessus (et j'ai l'oreille attentive), n'hésitez pas à m'appeler. sinon, il reste msn, comme on dit. bon, je viens de foutre mon adresse dans mon page de profil.
bonne journée à tout le monde, sans tracas pour moi.
mon objectif, aujourd'hui : ne plus avoir mal à la tête.

 

suis saoul

alors, je lui ai vidé un verre d'eau dans le décollé. ce qu'elle n'a pas apprécié.
su le chemin du retour, j'ai ri. seul. et saoul.
en fait, j'en ai rien à foutre. enfin, c'est ce que je dis.
en fait, j'en ai marre. saoul. je suis. marre de tout le monde.
"your friends are more important than a software." voilà ce qu'on me raconte. dans mon dos.
pfff...
marre des filles, peut-être.
et te voilà, lecteur, en train de vivre en direct une écriture ardue, saoule, hésitante, comme celle qui l'est tout le temps, sans pourtant se présenter comme telle...
pfff... marre des filles. marre des potes...
marre des vlans, ramenés en différents exemplaires sur tout ce chemin du retour avec une haleine d'ognion, parce que j'avais envie de mordre dans un ognion...
marre du net. marre des websites.
$juste envie de casser de la purée dans la gorge de françois. casser des voitures. et puis plein de questions en suspens. toutes celles-là sur la route. et ces filles qui ne disent rien. qui ne répondent pas. et ces mecs qui se tuent la gueule à écouter du recdneck manifesto en se branlant la gueule... et tout ça.
et tout ça...
et tout ça...
et tout ça...
et tout ça...
et tout ça...
et tout ça...

j'ai perd mon baudelaire...

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