surprises

un cheveu oublié sur le lit

Monday, October 22, 2007

 
Aujourd'hui, je crois que j'ai été amoureux au moins deux fois.
C'était une belle journée.

Saturday, October 20, 2007

 
La Sambre continue à couler, mais maintenant tout est nettoyé. Les rares personnes qui passent à côté n’y pense même pas. Comme si rien ne s’était jamais passé puisque de toute façon, rien ne pourrait jamais s’y passer. Les Namurois ont toujours préféré faire comme si et peut-être que quelque part, je suis comme eux. On essaie d’échapper à ce qu’on ne veut pas voir. Mais je ne peux pas échapper à cinq années sur les mêmes bancs d’école. Ce serait nier toute une éducation. Toute une construction de la personne. Et des personnes qui étaient avec moi sur ces mêmes bancs. Quand on a jeté un de ces bancs dans la Sambre, on a eu envie de rire, mais pourtant personne ne l’a fait. On s’est regardés comme des chiens de faïence et on n’a pas osé aller plus loin, de peur de se casser. On a tourné le dos. Un seul, mais je ne l’ai pas vu, s’est retourné pour voir que le bois ne flottait pas, et on est tous partis de notre côté. Il valait peut-être mieux.

Thursday, October 18, 2007

 
C’était l’ivreté sous son plus beau jour. Ils étaient trois, de la même année (même si ce détail n’est pas important, il m’importe de le relater parce qu’en soit, il n’est pas laid et n’altère en rien le discours). Trois jeunes gens, la fleur de l’âge diraient certains. Deux d’entre eux, un couple, s’apprêtaient même à repasser sous un pont aux suicides en levant la tête, histoire de ne rien se prendre sur la leur. Ils étaient là, donc, tous les trois, à cabotiner un passage pour piétons fraîchement repeint (dans la journée), mais que le cortège de voitures n’avait pas épargné. Et eux non plus ne voulaient plus l’épargner.

C’était elle qui, en premier, l’avait repéré et s’était dit allons y jeter un coup d’œil il est tout beau vu d’ici. Et c’est vrai qu’il était beau. Comme un rouge à lèvre dérapé par le baiser. Il n’y a que les filles pour voir cela. Les deux garçons l’ont suivie et ont profité des lignes barbouillées pour se lancer dans un concours de saut en longueur / marquage de pas sur le trottoir avec la peinture pas encore sèche. Et c’est son copain à elle qui a gagné. Enfin, surtout pour le marquage de pas, parce que l’autre garçon, sans en avoir donné la preuve, semblait pouvoir sauter bien plus loin et sans élan. Mais, comme chacun le sait, si l’on veut sauter plus loin, il faudra plus de souplesse et donc, moins de poids. Le dernier garçon savait dès lors très bien qu’il devait sacrifier ses traces pour la postérité à cette bête action ponctuelle, histoire de montrer aux deux autres qui était le chef ici (en tout cas en matière de saut en longueur).

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