surprises

un cheveu oublié sur le lit

Tuesday, November 29, 2005

 

folie passagère ?

va-t-en savoir !
toujours est-il que je suis en plein travail avec mon ami alex. nous mettons une touche finale au reportage que je fais depuis quelques mois. on rigole, on boit du vin, on parle de filles.
puis voilà, depuis plus ou moins quatre heures de l'après-midi, mon téléphone sonne, numéro caché, je réponds et on ne me répond pas. alors voilà.
et puis quand on m'appelle quand je travaille, he ben, on me parle ! waw ! la magie de la parole ! et on entame même la conversation. on ne se connaît pas, mais on s'en fiche ! en fait, c'est marrant, non ? de parler avec une inconnue comme ça. elle avait l'air un peu saoule, à vrai dire, même si elle ne l'était pas ?
hahaha (avec trois "a", comme dans "rhâââlovely !"...)

Monday, November 28, 2005

 

lettre ouverte aux yeux fermés

nouvelle expérience. merci rod. alors j'écris. avec rod. séparément. mais ensemble. c'est chouette. texte :

Elle avait un prénom d’homme et les relents d’acacia sur son front laissaient parfois perler quelques fleurs du haut du balcon. Tous les matins, de son chant, elle pleurait une femme vêtue d’une robe décolletée, étendue sur un lit sans pour autant laisse poindre à l’horizon des délires une nouvelle folie passagère. Lui, repensait d’ailleurs souvent à cette allée où les vents sans direction s’engouffraient et teintaient les longues balades d’humeur glacées, voire mystiques.
L’oncle Dominique en avocat et pommes d’eau douce posait souvent des poissons d’Adam, frénétique hérétique au franc-parler d’urgence. Et là où la houle allait allaient aussi les lignes irisées des mâtons morts au combat. Aiglons puérils en rayons de soleil passé, c’est ainsi qu’on reconnaissait les alambics origanés d’Antonia la fière, Antonia la belle, aux reflets ébènes et à la chevelure épaisse où ses mains à lui se perdaient comme en l’allée pudique.
Bordée une fois de plus, encore et toujours, des mêmes idéaux sylvains. Bordée pour la vie divine d’un souffle éternel et des milices fantomatiques de leurs aïeux. Bordée aussi à gauche et à droite, telle une échelle de valeurs arithmétiques en dehors de chez elle. Bordée parfois même d’un fumeur de havane aux doux noms de Fred-Eric.
Lorsque la musique ouvrait grand les fenêtres sur sa cour intérieure, c’était aussi tout un pays debout. C’était aussi une maladie d’enfant, une tête enrubannée de souffre-ciel. C’était aussi un chef gratte-douleur, sans les croûtes pour cicatriser. C’était surtout une ironie permanente, un chemin de peau sure et douce et un sourire, oh oui, quel sourire ! prodiguait l’enfante Antonia dans ses mains martelées. Les rubans endoloris frémissaient d’entre les doigts d’olives noires. Contre un platane où elle avait un jour pris l’habitude de s’endormir, les aveux ne firent jamais long feu. Et ces longs feux, d’ailleurs, très rarement aux aveux et Antonia la belle, Antonia la fière, l’allure haute et chevaline d’une cambrure érotique, ne mangeait de fruits ceux délivrés par son frère de passion. Ne buvait d’eau celle alitée au sarment des épris.
Un paysage, ce soir, se souvient toujours de ces amants neufs aux pas et regard neufs. Quatre années aussi ne passent pas sans peine et vingt furent les écuyers à manquer à l’appel. Un seul survécut, dira-t-on dans les campagnes avoisinantes. Toscane athée, le pays résonnera du souffle rachitique de violoncelles violés sous la plage. Les beignets de roses seront lancés à travers les nuages et on ne pratiquera plus jamais l’ablation des pauvres d’entre les pauvres. On ne pratiquera plus non plus nos plus belles années, ni nos plus belles amours, un jour égarées du côté d’aléatoire Italie.

Thursday, November 24, 2005

 

première pression à froid (susceptible de modifications)

quand les corps s'en mêlent et que l'esprit reste l'issue absurde de toute histoire commencée en pied de nez. et puis quand on danse frénétiquement au vu et au su de n'importe quel connard de première classe, en droite ligne des enfances dorées. et puis quand aussi des dents cognent ou des ronflement dans la pièce.
une sorte de jazz improvisé de cliquetis et cliquetis et cliquetis. une sorte de danse inhibée de sexes abassourdis.

et puis quand la nuit s'éteint et qu'il ne reste que des draps à côté d'une couette sourde. qu'il ne reste que des cheveux vides dans une main. mambo allemand et wurlitzer enchanté. comme le manège, là, tu vois ?

Monday, November 21, 2005

 

[ilfetugri]

et la pluie
tombe
qui tombe
et qui tombe
et la pluie qui tombe

et la ville qui jamais ne se réveille
jamais
jamais
ne se réveille
jamais ne se réveille

jamais non plus une paupière allumée
jamais non plus une ombre

plus jamais disait-on d’ailleurs
la ville n’éclora
plus jamais disait-on d’ailleurs
plus jamais

et la pluie se répétait
de rue en rue
répétitions répétées
et répétées
en répétition
de répétition

sans effacer ombre ni nuage
sans effacer ce visage
sans effacer aucune larme
sans effacer aucune ombre
sur mon visage.

et sans effacer mon visage


Friday, November 18, 2005

 

"alternative poétique à la crise du pétrole"

en somme, quelqu’un qui ne meurt pas.
quelqu’un dont la vie de tous les jours se tisse de ces menus moments posés ici, ici, ici et là. comme une maman au milieu de la route, console son enfant. tous deux, l’un dans l’autre, mais personne ne s’arrête. aucun geste. aucune parole.

pourtant.

une histoire de femme s’écrit de pareils instants. une fois morte l’ambition même de l’innocence et celle-ci qui revient, plus forte encore. entre loup et loups, l’enfance serrée, un chandail.
le plaid du salon.

l’encre noire coule et l’ambiance survit. les voitures passent. personne ne pleure. personne, sinon l’écrit-brûlure dans les yeux inconscients.

pendant que le lune montait, le pétrole suivait son cours, parallèle à la meuse. une mère, ce soir-là, s’est jetée dans le fleuve. l’enfant, dans ses bras, fut retrouvé quelques jours plus tard.

Wednesday, November 16, 2005

 

11h13 (mais pas aujourd'hui si ça peut vous rassurer)

parfois, des filles pleurent et on ne sait même pas pourquoi. en fait, on n’a même pas remarqué qu’elles pleuraient. on ne remarque d’ailleurs jamais quand une fille pleure. on ne sait pas si c’est par pudeur ou tracas. on ne sait même pas si on le fait exprès de ne pas le remarquer. après, elles nous en veulent et on veut bien les comprendre. on se demande alors réellement pourquoi on ne les a pas remarquées en train de pleurer. on leur demander pourquoi. on leur demande ce qui se passe. on dit qu’on ne comprend pas. qu’elle doit nous expliquer. mais elle ne dit rien, elle continue juste à pleurer. et elle a bien raison comme ça, d’ailleurs, de pleurer, plutôt que perdre son temps à essayer d’expliquer qu’on ne peut pas comprendre.

parfois, un garçon aussi peut pleurer. mais il se cache. alors on ne le voit pas.

parfois, c’est moi qui pleure. ou qui ne pleure pas. même s’il voudrait. au bord des larmes pendant des semaines. au bord de quelque chose sans savoir quoi. on se retient sans savoir pourquoi. on ne se sent ni fille ni garçon, mais on aimerait bien quand même une présence, juste une. une peau où laisser reposer ses tracas. une belle peau, douce et qui sent bon. une jolie peau, fine et tendue à la fois. on se dit qu’on est trop difficile de toute manière, qu’on ne se retrouvera jamais. on se dit qu’on est triste, surtout.
mais on ne sait pas de quoi on a besoin. on cherche et on ne trouve pas, parce qu’on ne sait pas ce qu’on cherche.
on aimerait aussi continuer à écrire, mais tout ce qui sort ne ressemble qu’à des bribes imberbes et désarticulées. rien de potable, en somme. rien pour alimenter quoi que ce soit. juste un robinet qu’on n’arrive pas à contrôler. c’est stupide pourtant, mon père est plombier. mais il ne m’a jamais appris à manier du tuyau. c’est peut-être pour ça aussi.

 

cnn iz in da place


Tuesday, November 15, 2005

 

petite phrase du matin, chagrin

Bon, ben, nous, pendant que tu travailles, on va tous déjeuner, hein. À tout.

Sunday, November 13, 2005

 

je ne sais pas si j'aime bien. je ne sais plus grand chose en fait...

il nous reste 53 minutes à vivre, mais nous n’avons plus vraiment rien à vivre.
et en a-t-on même réellement envie ? rien n’est moins sûr.

que fait-on alors ?

lire, oui. peut-être.

se passer de l’eau fraîche sur le visage. et se passer de visages, surtout.
un bain de pieds, certes. ou tout autre acte futile qu’on n’accepterait pas d’un autre. tout ce qu’ils ne feraient jamais pour nous, mais doivent nous laisser faire.

peut-être aussi une d’entre nous criera. un long cri comme on en entendait aux temps du temps. un cri court, aigu, asservi à la douleur de partir.
ou un cri simple, comme on en fait souvent finalement. de ceux qui ne distraient plus que les oiseaux.

mais les minutes passent et nous, on écrit toujours.
qui aurait pu nous dire que nous serions morts d’écrit ?


 

"c. renaud"

L'amour dans l'oeil de l'autre est un cadeau que l'on se fait à soi.

Wednesday, November 09, 2005

 

//5.10.21//19h18//

j’ai déjà pris mille photos de mes yeux d’hiver. je ne les regarde jamais. je ferme les yeux un instant, et les oublie. polaroïds éternels et éphémères à la fois. masturbation visuelle pour ma part. j’aime regarder ces impressions et me sers quand l’envie m’en prend. je me sers sans vergogne et puise dans la réalité une nourriture terrestre que je rejette et recherche. lumière, visage, patte levée, bâillement, période de rut ou encore reflet temporaire. je ne sais si le tri s’opère automatiquement. est-ce moi qui choisis de les voir ou eux qui choisissent de se donner à moi ?

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